Devenir pompier volontaire sans pouvoir tout faire - publié le 04/02/2006
PARIS, 4 fév 2006 (AFP) - Les conditions de recrutement et de formation des pompiers volontaires s'assouplissent et, du coup, même les personnes déclarées inaptes à la lutte contre le feu sont les bienvenues dans certains centres où elles n'apprendront jamais à "monter à la grande échelle".
"La formation du sapeur-pompier volontaire (SPV) peut désormais être calibrée en fonction des besoins de chaque département", explique à l'AFP le colonel Eric Faure, en charge du suivi de la formation au sein de la Fédération nationale (FNSPF), qui a suscité ces changements.
"Dans les départements qui ont des difficultés de recrutement, on peut à présent accepter des SPV ayant une aptitude réduite: ils effectueront seulement une partie des missions", ajoute l'officier.
Un arrêté du ministère de l'Intérieur, publié le 25 janvier au Journal officiel, précise ainsi qu'un SPV peut recevoir "une formation adaptée aux missions susceptibles de lui être confiées, soit en application des dispositions du schéma départemental d'analyse et de couverture des risques qui peut limiter les missions confiées au centre d'incendie et de secours d'affectation; soit en raison de l'aptitude médicale; soit en cas de difficultés liées au recrutement ou à la disponibilité des SPV".
En clair : on peut rejoindre les 197.000 volontaires (86% de l'ensemble des pompiers français) sans pouvoir tout faire.
"Auparavant, une personne inapte physiquement à la lutte contre les incendies ne pouvait pas être recrutée, par exemple si elle ne pouvait pas porter un appareil respiratoire isolant parce qu'elle ne pouvait pas enlever ses lunettes", rappelle le colonel Faure.
Or le feu ne suscite qu'une intervention sur dix et "c'était dommage de se priver d'un pompier pour les neuf autres", ajoute l'officier.
A présent, l'homme ou la femme qui devient volontaire dans un centre de première intervention à vocation exclusivement communale, n'apprendra vraisemblablement jamais à "monter à la grande échelle ni à utiliser une cisaille de désincarcération", relève M. Faure.
A la CGT-pompiers, on rejette farouchement cette réforme : "Ce qui est grave, c'est que l'on nous invente une catégorie au rabais, le sapeur-pompier hors incendie, alors que notre mission originelle, c'est quand même bien la lutte contre le feu", proteste Freddy Vaxelaire, pompier professionnel au Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de la Meuse.
La CGT fait valoir qu'un pompier en intervention doit être capable de mettre en oeuvre des compétences très diverses : "Si on porte secours à une personne qui veut se suicider au gaz naturel, il faut notamment avoir des connaissances relatives à l'explosimétrie".
Or, "demain, on pourra avoir un sergent de SPV qui sera habillé comme un sergent professionnel mais qui ne pourra même pas monter dans un fourgon incendie en tant qu'équipier!", s'alarme M. Vaxelaire, défendant plutôt "un service public égalitaire, de haut niveau, avant tout assuré par des fonctionnaires statutaires".
Le colonel Faure préfère dire, au nom de la Fédération, que cette réforme n'est qu'"une adaptation", pour "préserver la richesse du volontariat".
"De toute façon, constate-t-il, on ne peut pas mettre des pros dans tous les bourgs de France".
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pour ma part je trouve
nul une personne dit pompier doit etre apte a faire face a tte situation ........ aussi bien INC ou secour a personne
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